mardi 2 novembre 2010

Ce pays dont je meurs

Ce soir-là, nous sûmes que la vie de maman était changée.On entendit les robinets de la salle de bains jusque tard dans la nuit.Pierrot eu beau tambouriner,maman s'exerça à l’ignorer;Pour la première fois.
Le lendemain matin , nous l'avons regardée plier son tablier blanc et le ranger soigneusement dans son sachet en plastique.Ses gestes étaient d'une incroyable lenteur.Elle n'a pas osé lever les yeux sur nous .Je savais mieux qu'Amira, que dans quelques instants, en traversant la rue, elle aurait l'impression de marcher sur les cadavres de ses ancêtres , sur un passé que la distance a rendu encore plus glorieux .Elle profanerait la mémoire de tant d'oncles orgueilleux et de femmes au fort caractère, tant de guerriers et de seigneurs des terres!!
Djamila Bent Sidi Bou Ali, bonne chez les Français!
Ce pays dont je meurs
Fawzia Zouari

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